Thierry Augustin Edjoa : « la récréation a déjà trop duré à la Fecafoot »

Dans une interview accordée à la radio nationale, le Ministre des sports s’exprime sur l’actualité « brûlante » au sein de l’équipe nationale fanion et il jette un regard sur la gestion du football camerounais par la Fecafoot.


Sur la « démission » de Arie Haan
« Je prends acte des propos de Mr Arie Haan contenu dans un e-mail que m’a présenté le Directeur Général de la Fecafoot dans lequel, l’entraîneur néerlandais présente pratiquement sa démission. Il a quitté le Cameroun sans laisser véritablement de trace et cela peut nous amener aussi à croire que Mr Arie Haan n’a plus envie de s’occuper des Lions. La décision de Mr Arie Haan nous met dans l’embarras mais il y a un contrat qui lie l’Etat du Cameroun à Mr Arie Haan et les termes dudit contrat sont clairs. En cas de rupture, la partie adverse est notifiée par lettre recommandée. J’attends donc cette lettre avant de donner mon point de vue. »

Sur le recrutement des entraîneurs des Lions Indomptables
« Dans toutes les autres fédérations, c’est au Ministère des sports qu’on décide de qui sera l’entraîneur dans telle ou telle discipline. Mais au niveau de la Fédération Camerounaise de Football, ce n’est pas le cas car la Fifa nous impose pratiquement de passer par la Fecafoot pour désigner l’entraîneur. Et lorsque l’affaire Arie Haan a éclaté et qu’on a voulu mettre ça sur le compte du Ministère des sports, j’ai dit non ! L’entraîneur nous est proposé par la Fecafoot et c’est là où le bât blesse parce que nous ne maîtrisons pas toujours les dessous de ce choix »

Sur le fin de « saison tumultueuse » en 2006
« Après tout ce qui s’est passé lors du tournoi « Inter poules 2006 » disputé à Garoua et à Maroua, si la Fecafoot appliquait vraiment ses propres textes pour ne pas dire ceux de la Fifa, on n’en serait pas à prendre des décisions qui frisent l’insubordination. Il faut dire la vérité, nous croyons qu’aujourd’hui la fédération est un vrai problème. Et tout de suite, je voudrais mettre les points sur le « i ». Au niveau de la Fecafoot, on a tendance à faire un peu dans une sorte d’indépendantisme. Je voudrais le dire ici haut et fort, comme les autres fédérations, la Fecafoot est régie par les mêmes lois vis-à-vis des pouvoirs publics et je cois que la récréation a déjà trop duré. Nous allons devoir mettre les uns à leur vraie place très rapidement et dans les prochains jours. »

Sur l’avenir de la Fecafoot
« Disons que les problèmes de la Fecafoot sont complexes. Il s’agit de bien voir, de bien étoffer son dossier avant de prendre quelques initiatives que ce soit. Les choses vont rentrez dans l’ordre très rapidement. Rassurez-vous, la Fecafoot ne fait pas peur ! »

Sur l’argent du football
« Au regard des contrats que signent les joueurs ici et là sans oublier les Fédérations qui engrangent beaucoup de sous à travers le sponsoring, il y a vraiment beaucoup d’argent dans le football. Malheureusement, on a l’impression aujourd’hui que les gens s’intéressent beaucoup plus à cet argent qu’au football. C’est dommage Et c’est l’occasion pour moi de dire que dans le cadre des états généraux que nous organiserons cette année, il y aura certainement un atelier « football » qui se planchera sur cette plaie. Il faut le dire, notre football est devenu une véritable plaie »

Sur le label « Lions Indomptables »
C’est un label de qualité ; c’est un label que nous devons conserver jalousement. Malheureusement, il y a toujours des gens qui ne nous permettent pas toujours de redorer le blason de notre football qui se déteint. Maintenant, je dois vous vous dire que, au niveau du Ministère des sports, nous prendrons toutes les dispositions pour que tous ceux qui font du mal au football camerounais, pour ne pas dire au Cameroun tout court, soient mis de côté.

Synthèse de Ibrahim Saint Guy

Roger Milla rend hommage à Anisan

Loin d'avoir oublié son passage en Indonésie, en cette fête de la nativité, l'ambassadeur itinérant était bien présent lors du tournoi de football organisé par l'ancien footballeur plus connu sous le petit nom de « Malitoli » qui commémorait le premier anniversaire de la disparition de sa défunté épouse Anisan, de nationalité indonésienne.


En cette journée du 24 Décembre 2006, si l'ambassadeur itinérant Roger Milla était bien présent dans les tribunes tout comme le gardien Daniel Bekono , sociétaire du Fc Beroe(D1, Bulgarie), sur le petit terrain sis au lieu-dit Cité Verte dans la capitale, au sein de l'équipe des vétérans du coin , l'ancien lion indomptable Louis Paul Mfédé , l'ex attaquant du Canon sportif de Yaoundé de la décennie 90, Fadack et les champions d'Afrique militaire Gaspard Aloma et Ernest Nya ont véritablement mouillé leur maillot dans cette éprouvante course au premier « trophée Anisan » mis en jeu par l'ancienne gloire Armand Tchougwa Ndjiango, plus connue sous le petit nom de « Malitoli » à travers le tournoi de football à quatre de commémoration du premier anniversaire de la disparition de sa regrettée épouse Anisan, de nationalité indonésienne.

Faisant suite au coup d'envoi donné par le vieux Lion Roger Milla, lors des rencontres comptant pour les demi-finales, on note d'abord la large domination de Port Fc face à la non moins ambitieuse formation de Contenaire (5-0) avant la chaude explication entre les « Amis » venus du quartier Madagascar et les vétérans de ladite zone. En exploitant victorieuse le coup franc des 35m, Fadack permet à ses coéquipiers de prendre une confortable avance (2-0) à la pause. Il faudra alors attendre la seconde manche pour qu'on enregistre le doublé du Lion militaire Gaspard Aloma. A ce score de parité (2-2) ainsi acquis au temps réglementaire, durant la séance de tirs aux buts, le penalty manqué par l'autre lion militaire Ernest Nya signe l'élimination des « Amis de Malitoli ».

Et toujours lors de la confrontation finale Port Fc - Vétérans, c'est à la suite de la deuxième série des coups de pied de réparation que les « sauveteurs » de Port Fc s'adjugent le trophée de la première édition du tournoi de football « Anisan ».

En cette fête de la nativité, quand on sait que lors de son passage en Indonésie, le nom de Roger Milla est à jamais gravé dans la mémoire des habitants de cette partie du monde et cet hommage rendu à la regrettée Anisan est plus que réconfortant pour le jeune veuf Armand Tchougwa Ndjiango et ses deux enfants.

Qui est Armand Tchougwa Ndjiango ?


Après avoir évolué dans l'indifférence totale au Cameroun où on lui donne le nom du joueur Zambien Mordon MALITOLI,dès la saison sportive cet 1996/1997, le jeune footballeur Armand Tchougwa Ndjiango a décidé d'aller vendre son talent d'abord au niveau régional( Ex Zaïre, Tchad) puis en Libye sans oublier l'équipe égyptienne du Zamalek .

En 1999, l'aventure asiatique de « Malitoli » commence sur les terrains de football de Thaïlande avant sa chute finale en Indonésie où il rencontre en 2000, sa future femme Anisan, fille d'un des dirigeants du mythique club Persija Jakarta engagé dans l'Indonesian Soccer Premier League. Victime d'un mal de cheville, Armand Tchougwa Ndjiango abandonne vite les pelouses afin de se consacrer au développement du football des jeunes et même les vétérans à travers le tournoi « Malitoli » qui sera à sa sixième édition dès le mois de Janvier 2007 à Yaoundé.